La tragi-comédie
Entre la fin des mystères joués (interdiction par le parlement de Paris en 1548) et les grands dramaturges du 17ème siècle, avec Corneille en tête, s’écoula 90 ans de recherches, de tentatives dans des directions fort diverses.
Les mystères du 15ème siècle, tels le Mystère de la Passion, le Mystère du siège d’Orléans, le Mystère de Troie, la Passion ou encore le Mystère des Actes des Apôtres se nourrissaient de chapîtres religieux ou d’histoires historico-fantastiques.
Le 16ème s voit quelques réussites comme celles d’Etienne Jodelle en 1553 , avec sa Cléopâtre . On peut ranger parmi ces essais les premières pièces de Robert Garnier : Porcie (1568), Hippolyte (1573) ou Cornélie (..). Comme il se doit, le théâtre de la Renaissance se réfère aux Anciens, aux histoires grecques ou romaines.
Edition de Rouen de 1612
Garnier (1544-1590), est natif du Maine, et s’adonna au théâtre. Ses essais ne constituent ni des tragédies antiques ni des tragédies françaises à la Corneille ou à la Racine, mais il s’agit d’un genre intermédiaire.
Garnier est également célèbre pour avoir créé une forme théatrale qui fera son essor au 17ème siècle, la Tragi-comédie. Ce genre est inauguré en 1582 par Garnier avec Bradamante. Le terme même est apparu pour la première fois orthographié « trage comedie » (regardez le bandeau ci-dessous).
Ce genre a connu un énorme succès en France dans les années 1630-1640 avec notamment le Cid en 1637 , mais aussi et avant, Clitandre en 1632, et d’autres pièces de Jean de Rotrou ou d’alexandre Hardy.
Quelques bandeaux en début de pièces: